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Moyen-âge |
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Moyen-Âge
(entre 500 et 1500)
Il n'y a pas de lieu spécifique dédié au théâtre lors du Moyen-âge.
Les représentations théâtrales s'effectuent dans des lieux publics tels que les églises ou les places en pleine air (les miracles et mystères récités sur le parvis de l'église représentent les récits bibliques ou la vie des saints pour les gens qui ne sont pas instruits) . Les rares édifices construits pour les pièces de théâtre sont le plus souvent en bois et détruits après chaque représentation. Il y a généralement des scènes ouvertes, simples estrades posées sur des tréteaux en ayant pour décor une toile de fond, ou des chariots aménagés.
C'est le cas notamment pour la commedia dell'arte, en Italie qui donne une image de la société dans son ensemble à travers les types qu'elles représente : les valets ( les zanni ) Arlequin et Brighella ( ou Scapin ) , le père avare Pantalon , les amoureux Cynthio et Isabelle , ou le médecin pédant Dottore. Les Italiens ont su adapter à leur temps. La commedia dell'arte apparait avec les premières troupes de comédie en 1528. Les représentations s'effectuent sur des tréteaux et c'est principalement un comique de geste. Les acteurs ont beaucoup recours à l'improvisation et ce sont aussi la plupart du temps des gymnastes. Les troupes comptent de 9 à 20 personnes et se déplacent beaucoup d'une région à l'autre.
Ce qui caractérise principalement la commedia dell'arte est le port de masques par les acteurs. Les masques ne couvrent pas tout le visage et sont spécifiques pour chaque personnage. Ensuite, les rôles de femmes ne sont pas joués par des hommes mais par des actrices professionnelles.
Hormis quelques pièces qui ont été jouées au XIXe et au XXe siècle, la commedia dell’arte a été peu à peu oubliée au XIXe siècle.

Les Charlatans italiens de Karel Dujardin, dépeignant une représentation sur une scène de fortune en Campanie (Louvre, 1657 )
Au Moyen-âge, ils n'utilisent pas les édifices de l'antiquité. Le fait d'utiliser des lieux insolites et non spécifiques du théâtre rapproche les spectateurs des acteurs.
Alors que l'Eglise a beaucoup critiqué le théâtre au début du Moyen-âge, c'est elle qui le réanime sous forme de "drame liturgique" en Europe. Cela lui sert à étendre son influence. Une des premières pièces connues en tant que drame liturgique est celle du moine Tuilon : la Visite au sépulcre (Visitatio Sepulcri) en 915. Après le drame liturgique, les pièces de théâtre laissent une plus grande place au divertissement. Elles n'ont alors plus leur place dans les églises et doivent être représentées sur les places publiques telles que les places de marché.

A cette époque, des troubadours vont jouer des pièces chez les nobles. Un troubadour est un auteur compositeur de poèmes et pièces lyriques, dont il donne lui-même la représentation. Certains troubadours appartiennent à la noblesse, d'autres à la bourgeoisie et d'autres encore font partie du clergé.

Plus de 150 farces ont été écrites entre 1450 et 1550, par des auteurs généralement anonymes .
La farce est une pièce comique, jouée lors de mariages ou de fêtes populaires par des intermèdes comiques.On y trouve bastonnades, poursuites, quiproquo et jeux de mots. Chacun cherche à duper l'autre, à le " farcer ". La plus connue est La farce de Maître Patelin ( 1464 ).
Ces petites pièces sont jouées en plein air, dans les rues. La population s'amuse gratuitement de ces saynètes. Parfois, les acteurs passent parmi le public pour faire la quête après les représentations.
C'est seulement au XVe siècle que les places deviennent payantes, ce qui exclut une partie du peuple, faute d'argent.
Le théâtre devient donc un lieu réservé à certains après avoir été un divertissement offert à tous. On entoure la scène de clôtures ou on l'installe dans une cour intérieure pour surveiller les entrées. On commence alors à imaginer des gradins ou bien des loges pour améliorer le confort des spectateurs.
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